Il y a ceux qui parlent
Et d'autres qui écoutent
Surtout eux-mêmes
Toutefois dans l'espoir
Que quelqu'un entende
Et danse, finalement
Rêves deviennent réels
Des jeunes aux vieux
Chassent les moustiques
Pour au moins éviter
D'être tout dévorés
Comme source de sang
Le monde physique
Aux mains de la nature
Tant d'êtres humains
Malmènent les choses
Se battent entre eux
Mais surtout soi-même
Jusqu'à en payer le prix
Enfin, on est bien libre
Dans le cœur et la tête
D'abord en tant qu'âme
En pleine conscience
L'esprit et le divin
Détaché lâche prise
Et reste dans l'amour
En paix et en liberté
Ici et maintenant
Chez soi en silence.
“Among suns, moon, and stars” – un blues plein d'espoir
La valeur de la musique pour le plaisir et pour l'éveil
“Tel est le corps, un tas d'immondices entouré d'impuretés de toutes sortes ; et pourtant les gens intelligents l'utilisent comme moyen de jouissance mondaine [bhukti भुक्ति ] et de salut [mukti मुक्ति ]. La poursuite du manifeste [saguṇa सगुण ] mène à la jouissance du monde et la méditation du non-manifeste [nirguṇa निर्गुण ] mène au salut. La contemplation que l'on peut atteindre par la concentration de l'attention en un seul point n'est pas à la portée des gens ; c'est pourquoi, dans ces circonstances, les sages ont recours au moyen le plus facile d'adorer le nāda [ नाद son, ton ou vibration] non manifesté... Même cela, étant dépourvu de couleur émotionnelle, n'intéresse pas les gens (du commun). Nous allons donc maintenant décrire le processus créatif du son manifeste, qui expose [...] tout le sujet de la musique, qui est le moyen d'amusement des peuples ainsi que d'atteindre la liberté par rapport aux limitations de l'existence...”
— Saṃgītaratnākara संगीतरत्नाकर (“Océan de musique et de danse”) de Śārṅgadeva शार्ङ्गदेव (1175-1247), traduction du sanskrit à l'anglais par le Dr R. K. Shringy avec le Dr Prem Lata Sharma, pp. 103-107.